 Un film et un livre sur la traversée des Pyrénées par le Tour de France en 1910
« L’histoire du vélo sans selle » est un film de 75’, tourné par un cinéaste toulousain, Jean Jimenez. Il Fait revivre ce que fut le remake de la première étape de haute montagne du Tour de France 1910, effectué en juin 2010 par un journaliste sportif tarbais à la retraite, Jean-Paul Rey, et un collectionneur de vieux vélos, Marc Lebreton.
« Aux dires des spécialistes, explique le réalisateur, ce Tour 1910 restera dans la légende, comme un sommet. Il passait pour la première fois par la haute montagne, avec le Tourmalet à plus de 2000m. Les organisateurs avaient prévu un tracé de 4 735 kilomètres en quinze étapes, avec des départs de nuit, un équipement pesant et un règlement contraignant multipliant les amendes absurdes et interdisant toute aide en cas d’ennui mécanique.
Tromperies, tricheries, coups du sort, sanctions injustes, accidents, exploits, dépassements de foi : tous les ingrédients romanesques étaient là pour me permettre de raconter une histoire trempée dans la sueur, les larmes et le sang.
Qu’aujourd’hui, on ait tenté de refaire cette étape dans les conditions d’il ya cent ans, vélo et tenue comprises, est un acte un peu fou que j’ai tenu à suivre de bout en bout, armé de ma caméra. » ».
Auteur à la fois de « L’étape assassine », livre relatant par le menu cette première étape de haute montagne du Tour 1910 (Luchon-Bayonne, 326 km, 6 cols, 5 000m de dénivelé) et de cette magistrale reconstitution grandeur nature, sur un vélo de course de jadis sans changement de vitesse (son développement dans les cols fut un 44x24, pour les puristes), Jean-Paul Rey aime à rencontrer les amoureux du vélo mais aussi des Pyrénées et des efforts gratuits, pour raconter ce qu’il vécut sur sa vieille selle, comment il s’y prépara, quels trésors de volonté il dut trouver pour finir cette étape sans jamais mettre pied à terre. Il projette ce film de Jean Jimenez, répond aux interrogations des spectateurs et signe son livre « La folle épopée » (éditions Cairn, 15 euros) ainsi que « L’étape assassine » à qui le désire.
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